Un temps pour se battre et un temps pour rendre les armes

 

 

Il y a une expression en français qui dit que ‘la vie est mal faite’. On était sur le point de décrocher le job de nos rêves, et puis hop, on se casse une jambe. On venait d’économiser pour s’acheter une nouvelle voiture, et puis hop, une tempête arrache notre toiture et voilà nos économies parties en sucettes… On dit également qu’un malheur ‘n’arrive jamais seul’. Et si je m’en tiens à ma propre expérience, je dirais qu’il y a une certaine vérité là dedans aussi; on fait tomber notre sac de courses, les oeufs se cassent, le shampooing se répand partout, et on se rend compte juste à ce moment-là qu’on a paumé nos clés d’appart… vous voyez ce que je veux dire?

La vie est loin d’être simple. En juin dernier, mon fiancé et moi avons mis un terme à notre relation de 5 ans. J’ai eu l’impression que mon monde s’effondrait. Je ne comprenais pas comment on en était arrivés là. Je voyais tous les efforts que j’avais faits pour que cela marche entre nous – le sang, la sueur, l’huile de coude, les nuits blanches passées dans l’angoisse, les projets – et je me disais que putain bordel de merde, ça ne pouvais pas s’arrêter si brutalement. Pendant 4 jours et 4 nuits suivant la rupture, j’ai déambulé dans le jardin chez ma mère comme un zombie. Je ne pouvais plus manger, je ne pouvais plus dormir, et je ne savais même pas par quel bout j’allais commencer à récupérer l’amas de lambeaux qu’était devenue mon existence. Cinq ans, nom d’un chien, c’est long. On était tellement proches. On essayait même d’avoir un enfant. Mon coeur était en mille morceaux.

Avant la rupture, tous les mois je notais ma température basale corporelle pour repérer l’ovulation. Tous les mois je ne comprenais pas pourquoi mon cycle était détraqué. J’avais mes règles, mais je faisais toujours du spotting avant, parfois pendant 7 jours, et après consultation en mai la gynéco avait fini par me prescrire de la progestérone car elle soupçonnait un manque lié « au stress ». « Quel stress? » Je lui rétorquais. « Tout va bien! » J’avais beau essayer de me convaincre moi-même et de convaincre les autres que tout était en bonne voie, je sentais bien que mon organisme n’obtempérait pas. Quoi que je faisais, entre le 21ème et le 27ème jour du mois je saignais – du sang noir. J’ai pris des vitamines du groupe B, de la vitamine C, de la spiruline, des enzymes, de l’huile de foie de morue, du jus de radis, du coeur d’ananas; j’ai lu tous les forums grossesse et j’ai posé 15000 questions à droite et à gauche; j’ai TOUT fait pour que ma vie de couple se passe bien, et pour que mon organisme soit en pleine forme en vue d’un petit bout de chou, d’une maison écolo dans les bois – les 3 chats, le labrador brun, et tout va bien qui finit bien – et malgré tous mes efforts, TOUS les mois le phénomène se reproduisait. Et puis, un soir, on s’est séparés. Les raisons étaient nombreuses. Ça n’allait plus. Il fallait savoir tirer un trait sur ce qu’on avait commencé ensemble.

Deux semaines après la rupture, fin juin, alors que j’étais en plein déménagement, mes règles sont arrivées. Tiens, bizarre – 3 jours de spotting, et puis un cycle hyper normal. Hmm. Et puis arrive le mois de juillet, et pareil – 2 jours de spotting avant l’arrivée des règles (hyper normales également). Hmm… peut-être que tout ceci était bel et bien lié au stress que j’éprouvais dans cette relation… Et puis, je passe un mois d’aout super zen. Je me suis remise à faire du dessin et de la peinture, j’ai vu beaucoup d’amis, j’ai marché au bord de l’eau, j’ai câliné mes chats, j’ai tissé des liens magnifiques et vécu des purs moments de bonheur. J’ai retrouvé le goût de la vie, le goût des aliments, et tout doucement j’ai recommencé à m’apprécier. J’ai lâché prise sur tout ce que j’avais vécu de beau et de moins beau avec cette personne que j’ai aimé à un moment donné, et j’ai capitulé. Et voilà, un beau jour mes règles sont arrivées, sans aucun phénomène de spotting. Et au lieu de durer 10 jours, elles ont duré 4 jours.

La vie n’est pas mal faite. Il faut juste savoir lutter quand il le faut, et rendre les armes quand il le faut, et avoir suffisamment de discernement pour reconnaître la différence entre un combat qui vaut la peine d’être mené de front, et un désir vain. C’est tellement cliché de dire que quand une porte se ferme une ‘meilleure’ porte s’ouvre, et pourtant il n’y a rien de plus juste! Il y a 2 mois presque jour pour jour j’étais affalée sur un tapis de Pilates sous le prunier chez ma mère, en plein soleil, en larmes, en lambeaux. À un moment donné j’ai même dit: « je crois bien que je n’ai jamais rien vécu d’aussi dur » (c’est faux; j’ai vécu des choses plus difficiles dans ma vie, mais quand on souffre on n’arrive pas à se souvenir des douleurs passées). J’avais l’impression que je ne pourrais plus jamais aimer, plus jamais donner de ma personne, plus jamais apprécier la simplicité de la vie. Et pourtant, ces deux derniers mois ont été tellement formateurs pour moi dans tous les domaines. J’ai appris à faire confiance à la vie. Des portes se sont ouvertes depuis cette rupture que je ne pouvais même pas soupçonner ni espérer. Ma vie a pris un tournant tellement inattendu. Et je me sens totalement remplie de joie et de gratitude. Les amies, je sais que ça paraît nunuche, mais parfois il faut savoir poser ses armes pour atteindre l’homéostasie. Certains combats valent la peine d’être menés, et d’autres sont des luttes vides de sens. À nous d’être totalement honnêtes avec nous-mêmes et de savoir choisir nos combats.

Je pense notamment à toutes celles parmi vous qui ont l’impression d’être hyper vigilantes côté alimentation, qui font du sport, qui ont le sentiment de tout faire bien et qui voient pourtant leur acné persister. Le corps est mystérieux, et il faut savoir tendre l’oreille pour entendre et interpréter les signaux qu’il nous envoie. Y’a-t-il un combat que tu mènes auquel il faudrait que tu renonces? Y’a-t-il un désir au fond de ton coeur que tu étouffes parce que c’est plus facile de vivre cette vie de manière ‘conventionnelle’? Cherches-tu à plaire à tes parents au détriment de ton bonheur?  Sois honnête avec toi-même. Est-ce que tu es réellement bien dans ta vie? Y’a-t-il des énergies négatives autour de toi qu’il faudrait que tu chasses? Traines-tu des anciennes blessures de guerre encore purulentes? As-tu pardonné à cette personne qui t’a égratigné? As-tu demandé pardon d’avoir offusqué cette personne que tu appréciais?  As-tu enterré cette relation qui s’est terminé dans le sang et les larmes? On croit qu’en prenant des compléments alimentaires et en mangeant ‘clean’ on va parvenir à la guérison, et ce n’est pas totalement faux, mais si on vit en se compromettant on entrave tout autant notre rétablissement.

Voilà. Petite pensée du jour. Je suis débordante de gratitude pour la manière dont ce blog a explosé, et tous les messages que vous m’adressez. Et je tiens à demander pardon à celles à qui je n’ai pas encore pu répondre. Je vous le dit franchement, ma vie est encore un peu bordélique, mais l’ordre revient tout doucement. Je ne vous oublie pas! 😀

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  1. C’est une très belle leçon de vie, je te souhaite plein de courage et de bonheur pour la suite, tu sembles le mériter amplement 🙂

  2. Merci Christelle pour ce bel article, très touchant, très philosophe et plein d’espoir.
    Je ne te connais pas personnellement, mais je te souhaite aussi tout le bonheur du monde.
    Et merci encore pour ta générosité, ton écoute, ton empathie… toutes ces belles qualités qui transparaissent dans ton blog.

    Ressource-toi bien auprès de ta famille, de tes amis et de tes animaux. C’est une nouvelle vie qui commence! 🙂
    Et j’aime aussi beaucoup cette expression : « c’est un mal pour un bien », càd que même d’un malheur peut surgir du bonheur, et ton histoire l’illustre bien…
    Au plaisir de te lire à nouveau.

    PS : tu n’as pas à nous demander pardon de n’avoir pas pu répondre à toutes, tu as aussi une vie! Et la vie fait que l’on ne peut pas toujours être disponible à 100% pour les autres, et qu’il faut aussi trouver des moments pour soi, surtout vu les circonstances que tu as dû traverser! 🙂

  3. Ohhh, merci les filles! Je suis très touchée par vos coms. 🙂 Oui, la vie est bizarre, mais elle est belle quand-même. Je ne sais pas… j’ai eu besoin de mettre tout ça à plat sur le blog. C’est vrai que ce sont des choses perso, mais je n’ai rien à cacher. Le but de tout ce blog était de dire ma vérité… tant mieux si ça parle à quelqu’un!

    Je vous envoie des bises! Merci pour tous les encouragements! Et j’essayerai quand-même de répondre à tout le monde en temps voulu!

    1. Bonjour Christelle,
      Merci d’avoir partagé tes pensées. C’est une très belle leçon de vie, pleine de sagesse et d’optimisme.

      J’ai pu tout à fait m’identifier à ce que tu décris ayant moi-même vécu une succession d’épreuves pendant un an et demi (décès d’un proche, maladie grave d’un autre, relation très difficile, séparation, et enfin acné). Tu as bien raison, parfois la vie semble s’acharner….

      Avec tout cela, en début d’année, j’ai vécu une véritable crise existentielle. J’étais plongée dans le deuil de ma relation, mais aussi dans l’incompréhension de la vie. Je cherchais désespérément un sens à la vie et au monde. N’étant pas croyante, j’ai commencé à remettre en question mes positions et à chercher des réponses. C’était très, très dur. J’ai été obligée de prendre presque deux semaines d’arrêt, car je ne dormais plus et m’effondrais en permanence.

      J’ai réussi à aller mieux en m’accrochant au positif, aux amis qui me soutenaient même de loin (je vis à l’étranger), aux petits moments de bonheur procurés par des scènes de vie simple, comme un dîner avec des amis, regarder un arbre en fleurs, entendre une belle chanson, sentir un parfum, et j’en passe, il y en a tellement!

      Petit à petit, comme toi, j’ai fini par lâcher prise et par accepter ce qui m’arrivait. C’est un travail continu sur soi qui requiert de prendre du recul, d’apprendre à se connaître et à accepter ses propres limites face aux évènements qui nous bouleversent. C’est aussi apprendre à apprécier la vie, malgré ses vicissitudes.
      J’ai beaucoup appris sur moi-même et même s’il y a encore du boulot (:) ), je sens que j’ai déjà un peu grandi. D’ailleurs, une amie proche m’a dit un jour « grandir fait mal » et c’est un peu vrai.

      Merci mille fois à toi pour ce blog qui facilite l’échange et l’entre-aide. Il a été un véritable soutien pour moi quand je souffrais terriblement d’acné et c’est encore et toujours un plaisir de te lire et de communiquer avec toi et toutes les autres filles.

      Je te souhaite le meilleur. J’espère que ton voyage intérieur t’apportera encore beaucoup de belles choses.

      Pour t’accompagner, voici quelques lignes que l’on appelle la prière de la sérénité, que tu as peut-être déjà lues ou entendues:

      Donnez-moi la sérénité
      D’accepter les choses que je ne puis changer,
      Le courage de changer les choses que je peux,
      Et la sagesse d’en connaître la différence.

      Bisous!

      1. Wow, Stéphanie!

        Ton commentaire m’a beaucoup touchée. La vie n’est en effet pas simple par moments, c’est très vrai. Je suis désolée que tu aies du passer par tous ces moments difficiles. J’ai le sentiment, effectivement, qu’ils t’ont servis à avancer et à grandir en tant que femme.

        Concernant le décès de cet être qui t’était cher, il n’y a pas de mots. On essaye tous de s’expliquer la mort, et de raisonner avec le silence, mais la vérité est qu’on traverse toujours le désert seul. Heureusement, le temps apaise beaucoup de maux. Je compatis pleinement. J’ai perdu un être cher également quand j’étais plus jeune, et meme si ça reste la période la plus noire de mon existence, je ne serais pas devenue la personne que je suis sans ce passage à vide. Je suis d’accord avec ton amie; grandir ça fait mal, quelque soit le domaine.

        Merci pour tous tes encouragements, ma belle. J’aime beaucoup la « prière de la sérénité ». Quand j’étais enfant, j’avais une petite carte avec une photo de chaton dessus, et la « prière » était écrite en bas de la carte. Je gardais la carte comme objet de déco sur ma commode. Maintenant je comprends bien mieux le sens de toute cette sagesse! 😉

        Je t’envoie une bise, et je te remercie du fond du coeur pour tout ce que tu as apporté au blog – ton témoignage est hyper fort, et tu es une aide incroyable pour beaucoup de personnes qui sont en pleine crise et qui viennent chercher des réponses sur le web. D’ailleurs, cet été c’est surtout toi qui a répondu aux coms car moi j’étais en plein bordel existentiel, et je te suis sincèrement reconnaissante! C’est dommage que tu sois à l’étranger car je t’aurais bien invitée à boire une tisane d’achillée! A ton retour peut-être! 😀

      2. « Donnez-moi la sérénité
        D’accepter les choses que je ne puis changer,
        Le courage de changer les choses que je peux,
        Et la sagesse d’en connaître la différence. »

        De sages paroles qui s’appliquent à la vie – personnelle, s’entend – mais bien moins au niveau politique / social. Les plus grands progrès et acquis sociaux ont été réalisés en dépit de ceux qui pensaient que rien ne pourrait jamais changer 😉
        Mais à un niveau plus personnel et philosophique, oui ce sont de sages paroles. Il n’est pas si évident de faire la différence entre ses envies et ses besoins, en particulier de nos jours où la réussite et la performance sont évaluées de la même manière pour tout le monde, et nous poussent à atteindre un idéal de vie qui n’est pas vraiment le nôtre. Et « obtenir ce qu’on désire » a remplacé « être heureux ». Or, comme l’explique si bien Petite Ceriz dans ce billet, parfois ce qu’on désire… n’est pas ce qui nous convient.

        Tout ceci me rappelle une phrase entendue dans un film il y a quelques temps, je ne me souviens plus des mots exacts mais c’était quelque chose comme :

        « Sometimes, what you want is not what you need ».

        So true 😉

        Bonne continuation à vous tous et toutes.

      3. Coucou La Bonne Fée,

        Tu as raison, il faut savoir choisir ses combats. Personnellement, je pense que l’on peut arriver à tout sans violence. 🙂

        Merci pour ce com, et à très vite! 😉

  4. Époustouflant ton article, continue à reprendre goût à la vie. C’est une expérience qui te servira pour le restant de tes jours. Je te souhaite beaucoup de bonheur 😀

  5. Coucou Christelle,

    Merci beaucoup pour tes mots qui me vont droit au coeur!
    C’est rigolo, quelque chose me disait que tu connaissais déjà la prière de la sérénité et je me dis que ce n’est peut-être pas un hasard que nos chemins se soient croisés, même si ce n’est que virtuellement. Qui sait, les choses arrivent peut-être bien pour une raison…

    En tout cas, j’adorerais prendre une tisane d’achillée avec toi la prochaine fois que je serai à Paris. 🙂

    A bientôt et gros bisous!

    1. Ahhh, je suis complètement d’accord! Les plus belles rencontres sont souvent les rencontres les plus fortuites! 😀

      Oui, carrément! Tiens-moi au courant quand tu seras de nouveau à Paris et ce sera avec grand plaisir!

      Gros bisous!

  6. Bonjour Christelle,
    Merci. Merci pour ton blog, pour ta façon d’expliquer les choses de manière directe, simple et pas nunuche, pour tes réflexions intéressantes, et merci de te confier ainsi, ça donne vraiment à réfléchir sur le rapport entre le corps, l’état d’esprit et tous ces maux qu’on subit (acné et autres joyeusetés, je connais bien ^^). A très bientôt pour de prochains articles j’espère!

    1. Merci pour ton commentaire, mioumi! 😀
      Le rapport corps-psychisme est effectivement mystérieux, et pour être tout à fait honnête avec toi j’avoue que j’ai hésité un peu avant de poster cet article… parce que bon, je me livre sur ma vie perso… mais je me suis dit que tout ce que la vie m’apprend peut servir à n’importe qui et qu’il faut que je sois assez humble pour cesser de m’occuper de comment je suis ‘perçue’. Ce blog a toujours été orienté autour de la bonne bouffe, la vie « verte », etc., mais depuis peu je me suis vraiment rendue compte à quel point la vie intérieure (spirituelle, émotionnelle, etc.) est liée au bien être physique, et je me suis dit que ça valait la peine d’être mentionné… c’est cool que ça t’ait plu! Et oui! Je compte m’y remettre plus régulièrement dès la rentrée! Plein de bonne choses à toi!

  7. C’est à cœur ouvert que tu nous livre cette article, et sache que je m’y suis parfaitement reconnue, merci. Je trouves très courageux le fait d’avoir pu partager avec nous ses quelques mots, je te souhaite le meilleur. Il y a 9 mois j’ai aussi vécu une rupture soudaine et brutale, alors qu’en apparence tout allait pour le mieux. Plus de goût pour rien, étude, corps, alimentation. Complètement perdue et flouée j’ai mis du temps à accepter. Depuis, j’ai eu de très bonnes opportunités concernant mes études, plus autant d’acné, alors que j’ai tout fait en vain depuis 2 ans suite à l’arrêt de Diane 35. Aujourd’hui j’ai de nouveau un cycle régulier, et surtout beaucoup moins d’acné avant pendant et après mes règles. Alors je positive et je me dit que les choses n’arrivent pas sans raisons. L’objectif pour moi maintenant est de me retrouver complètement en tant que femme, et réussir à mener de front une vie saine tout en attaquant deux années consacré à l’écriture de mon mémoire. Merci encore pour ton témoignage, bonne continuation.

  8. Bonjour Christelle,

    après la lecture de ce temoignage je te souhaite le meilleur 🙂

    Juste pour donner des infos sur mon après sevrage. Cela fait 3 mois que j’ai arreté mon sevrage de la pilule Minesse. Jusqu’à présent juste des mini boutons qui sortaient la plus part du temps sur le menton. Mais ils guérisaient vite et partaient.
    Depuis vendredi par contre c’est la cata, j’ai 4 boutons qui sont sortis d’un coup sur les joues…ca me rappelle l’après Diane 35 … je crois que la catastrophe est en train de commencer sur mon visage …

    Je voulais juste dire que peut être pour moi le sevrage n’a pas marché.
    Mais j’y ai cru jusqu’à présent…Cristelle peux tu nous dire si il t’est quand même arrivé d’avoir des montres sur ton visage mais qui sont partis après?
    Au niveau de mes règles, elles durent 10 à 12 jours en tout, ça ne m’etais jamais arrivé avant la pilule quand j’avais 17 ans…Et là avec un boulot et des clients à gérer et rencotrer je m’effondre à l’idée de redevenir acnéique..

    Voili voulou pour mon témoignage à + 3 mois du sevrage 🙂

    Merci Christelle pour ton aide 🙂

    1. Coucou Ann,

      Je suis désolée d’apprendre que tu repasses par une crise d’acné. Tout d’abord, je tiens à bien à clarifier le fait que le sevrage n’est pas une méthode qui doit « marcher » ou « ne pas marcher » – comme une « traitement ». Il s’agit simplement d’une manière un peu plus douce d’arrêter la prise d’hormones de synthèse dans le but de ne pas brusquer l’organisme. Le fait d’avoir quelques boutons ne signifie pas que le sevrage a « raté ». Tu es simplement entrain de renouer avec ton corps, et ton corps essaye tant bien que mal à s’ajuster à des nouveaux taux d’hormones. Le corps tend toujours vers l’homéostasie. L’acné n’est pas « normal », certes, car un corps dont les organes d’élimination fonctionnent bien n’a pas besoin de faire passer les toxines par l’épiderme. Ça « n’amuse » pas le corps d’acheminer les toxines par la peau – en vrai ton corps essaye de faire passer un message :

      – Le problème pourrait être digestif : les organes d’élimination étant saturés, l’épiderme prend le relais dans l’acheminement des toxines vers la sortie. Es-tu constipée? Bois-tu suffisamment d’eau? Manges-tu suffisamment de légumes/fruits/fibres? As-tu éliminé tous les produits industriels de ton alimentation afin d’éviter de surcharger ton corps qui essaye de gérer tous ces changements récents?

      – Il se pourrait que tu aies un problème d’intolérance alimentaire ou d’inflammation au niveau de l’intestin. Manges-tu beaucoup de blé, de produits laitiers, de viande non-bio? Les antibiotiques et hormones contenus dans ces produits interfèrent avec notre système endocrinien et peuvent provoquer des poussées d’acné… Pareil, le gluten et la lactose peuvent créer de l’inflammation, et la réaction naturelle du corps est d’essayer de combattre l’infection comme il peut – boutons, rougeurs, démangeaisons, etc.

      – Le stress : tu dis que tu as un travail et des clients à gérer. Moi c’est pareil, et je sais que cela peut engendrer un état de stress, d’autant que là tu anticipes déjà une grosse poussée d’acné comme celle que tu as eue quand tu as arrêté Diane 35. Le stress peut vraiiiiment causer des crises d’acné… crois-moi. Perso, le stress est la cause numéro 1 de mes propres poussées d’acné. Depuis ma rupture avec mon ex, et je dirais même depuis la fausse couche que j’ai faite en octobre l’an dernier, il m’arrive d’avoir quelques boutons sur le front, surtout au moment des règles/de l’ovulation. Bizarrement, ces boutons se situent essentiellement à l’endroit où mes cheveux retombent naturellement sur mon front, et je soupçonne un cocktail explosif de stress + hormones un peu en vrac + alimentation (quand je mange plus de sucre/chocolat surtout, j’ai remarqué) + produit cheveux (j’utilise une crème un peu grasse sur mes cheveux le matin car j’ai
      des cheveux très bouclés et ça les « dompte »). Bref, je tâtonne encore pour trouver LA solution contre ces petites poussées sporadiques. Le mois dernier j’ai fait un régime stricte anti-candida et j’ai attaché mes cheveux pour ne pas qu’ils retombent sur mon visage pendant 8 jours nonstop, et les boutons sont partis en l’espace de 4 jours… je me doute donc que je tiens la bonne piste, mais à mon avis l’acné n’a jamais une seule cause – c’est toujours un ensemble de facteurs aggravants. La santé holistique requiert souvent de tâtonner dans le noir un peu, de trouver ce qui marche pour toi. Personne n’est pareil en matière de sensibilité aux aliments/produits beauté/niveaux de stress, et on doit souvent expérimenter un peu avant de trouver ce qui marche pour soi.

      Je comprends totalement ton désarroi. C’est chiant l’acné, et on a le sentiment que la situation est totalement hors de notre control, mais souvent c’est faux. Vis à vis de tes clients, je sais que tu as envie de paraître au top de ta forme. C’est normal, mais ta santé est plus importante que tes clients; l’acné n’est pas une fatalité, mais je pense qu’on doit savoir être un peu patientes et à l’écoute de notre organisme, et on doit apprendre à lire les signaux que notre corps nous envoie. Tu vois, moi je fais des suggestions à propos des causes de ta poussée – alimentation/inflammation/candidose, etc etc., mais ce ne sont que des suggestions. Ton corps et ta santé t’appartiennent et il faut que tu saches que tu as toutes les clés en main pour pouvoir guérir ton acné de l’intérieur… on a tellement de chance d’avoir accès au web, à une pléthore d’infos… à toi de faire tes devoirs, de lire les autres articles ici et ailleurs, d’être très à l’écoute de ton corps, et d’expérimenter avec plusieurs choses… tu trouveras le remède à cette poussée c’est sur. 🙂

      Oui, moi aussi j’avais des règles qui duraient 10-13 jours après le sevrage. C’était pénible, mais bon, que faire, le corps essaye d’équilibrer tout ça. Soit on accepte de le laisser faire et de lui donner un coup de main en le nourrissant bien, en réduisant le niveau de stress auquel il doit faire face, en faisant un peu de sport, etc., soit on reprend la pilule… je veux dire, une grande partie de cette « aventure sevrage » pour moi a été d’accepter de ne plus avoir le contrôle absolu sur mon corps, et d’être ok avec ça.

      Je t’envoie plein d’ondes positives ma belle 🙂

  9. Salut Christelle, j’espère que les choses ont bien évolué pour toi depuis cet article (il me semble, j’ai cru lire dans un de tes récents commentaires que tu avais rencontré quelqu’un !). Je souhaitais juste te souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année et te remercier encore chaudement pour ce blog que j’ai découvert il y a plus d’un maintenant, quand j’étais au plus mal niveau acné… Mon corps prend le temps, patiemment, longuement, tranquillement de régler les choses, mon cerveau aussi d’ailleurs. Je viens de mettre un terme à une relation de couple qui n’était pas destructrice mais qui était en fait très pesante. Cela fait 3 semaines, je me sens libérée, je pense à énormément de choses, et miracle mon aménorrhée de plus d’un an et demi vient à son terme! Je trouve que la vie est folle, le pouvoir du coeur, du cerveau et du corps aussi… Je t’embrasse!

    1. Lisou! 🙂

      Ton commentaire m’a fait très chaud au coeur! Je suis désolée d’apprendre que tu as du mettre fin à une relation difficile. C’est toujours un choix compliqué et pénible, et tu as toute ma compassion… mais waouh, visiblement ton corps t’en remercie! C’est incroyable! Je suis toujours émerveillée par ce genre d’histoires parce qu’on passe notre temps à essayer de trouver des « remèdes » alors que bien souvent il suffit de faire la paix avec soi-même pour parvenir à la guérison.

      Je te souhaite de passer d’excellentes fêtes de fin d’année entourée de tous ceux qui comptent pour toi. 🙂

      Et oui, j’ai effectivement rencontré quelqu’un, dans des conditions tooootalement inattendues! Comme tu dis, la vie est folle – dans le meilleur sens du terme!

      Je t’embrasse, ma belle! Plein de belles choses dans cette nouvelle aventure ‘au naturel’!

  10. Bonjour Christelle, je voulais te dire merci pour ton article. Je l’avais déjà lu en septembre et je m’y étais pleinement retrouvée. Il m’avait encouragée à enfin rendre les armes après 4 ans de relation. Finalement, ce n’est que dernièrement que je l’ai fait. Et (comme par hasard), mes problèmes d’hormones sont en train de disparaître … Tu as raison, j’ai fait tellement d’effort au point de vue alimentation et tout le reste, mais j’ai oublié le plus important: abandonner ce combat vain qui m’a tellement pris d’énergie pendant toutes ces années. Encore merci du fond du cœur pour ton article 🙂

    1. Coucou Math,

      🙂 Merci. Et oui, tourner le dos à une relation qui nous a d’une part fait du bien, et d’autre part causé de la souffrance est une chose extrêmement difficile. Ma gynéco m’a dit – lorsqu’elle a constaté toutes les améliorations dans mon cycle, etc., – que c’est ce genre de faits qui la rendent humble. Comme quoi, dans la vie il faut – autant que possible – suivre son coeur.
      Je t’envoie une grosse bise de soutien!

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