Le paradoxe pilule – féminisme

Il y a 4 ans – j’avais lors 30 ans et je prenais la pilule depuis presque 12 ans – j’ai publié mon tout 1er article sur ma décision un peu hors-norme de me ‘sevrer’ de la pilule contraceptive sur une période de 6 mois au lieu de l’arrêter d’un coup net. Puis, j’ai publié le 2ème et le 3ème article dans lesquels je détaillais mon expérience somme toutes très encourageante. Loin de moi d’imaginer qu’en publiant ces articles je susciterais autant de réactions positives de la part de femmes qui, comme moi, se sentaient prises au piège par les hormones de synthèse.

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Je trouvais fascinants tous ces témoignages; toutes ces femmes, jeunes, moins jeunes; toutes ces expériences ratées… Je pensais que mes articles seraient vite lus, puis vite oubliés. Je pensais être un cas un peu rare, et je pensais que mon ‘expérience sevrage’ un peu obscur parlerait aux quelques autres rares femmes qui, comme moi, avaient envie d’arrêter la pilule, mais qui, comme moi, avaient la trouille de se retrouver couvertes de boutons ou moustachues, à attendre la venue de leurs règles pendant des mois, etc… 

En fait, nous étions nombreuses, super nombreuses même, à avoir vécu des espèces d’histoires d’horreur passées sous silence dans le discours mainstream (« ah bon?  – Mais non, non, ça ne peut pas venir de la pilule »). Pour certaines, l’horreur venait de la prise de la pilule elle-même; troubles de la digestion, dépression, libido en chute libre, acné, règles douloureuses, AVC, mort… ça va crescendo… Pour d’autres, la prise de pilule en soi n’était pas synonyme d’effroi, mais l’arrêt… ahh bon Dieu (c’était mon cas). Le dénominateur commun? – Aucune d’entre nous n’avait été prévenue de tous les effets rebond. On nous avait prescrit la pilule un peu comme on envoie un enfant chercher un pain au chocolat: ‘bonjour, merci… au suivant!’ On nous avait expliquées que bien des femmes avaient tout sacrifié pour que nous – la génération dite ‘libre’ – puissions jouir du choix que ces ‘martyrs’ n’avaient jamais eu. Alors on leur avait voué un culte, et tous les jours, à la même heure, on avait accompli le même rituel discret pensant être les plus chanceuses au monde de ne pas avoir à enfanter à chaque printemps.  

Nous, les gamines de 18 ans, qui étions davantage préoccupées par le désir de coucher avec notre chéri que par les graphiques de température basale censés nous aider à nous repérer dans notre cycle menstruel. Nous n’en avions que faire de savoir reconnaitre l’aspect de notre glaire cervicale afin de pouvoir détecter l’ovulation. Bla bla bla. La pilule c’était surtout sans prise de tête. Tu prends ton comprimé, tu n’ovules plus; tu peux vivre ta vie peinarde. Et puis Monsieur peut vivre peinard aussi! Trop cool pour lui! C’est madame qui paye sa propre contraception, ou alors elle est remboursée par la sécu si elle a de la chance, et monsieur peut profiter du corps de sa belle sans la moindre préoccupation… le pied.  

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Pour la génération ’68 il n’y rien de plus féministe que la pilule. Je peux comprendre. J’ai une amie soixante-huitarde qui se rappelle d’un monde où les femmes étaient privées de carrière, entretenues, et souvent laissées pour compte. Pour elle, la pilule représente LA gifle au visage de la domination masculine. Pour moi, la vérité est évolutive. Certains verront peut-être mon article comme le coup de gueule d’une gosse ingrate qui n’a jamais rien connu d’autre que le confort. À cela je répondrais qu’il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. Et si on s’entête à dire que toutes les inventions sont bonnes à garder alors on se met le doigt dans l’oeil. Parlons un peu du gros problème environmental qu’est le plastique. Eh beh oui, c’était funky de manger dans des assiettes en plexiglas et de s’habiller en nylon dans les années 70, mais maintenant nos océans et nos rivières sont pollués, nos hormones sont perturbés, et on commence à se dire que bon… tout compte fait le verre ce n’était pas si mal! La pilule est tout aussi dévastatrice pour l’environnement, et sans manquer de respect à ceux et celles qui nous ont précédés nous nous devons de tout remettre en question continuellement.

Attention, je ne dis pas que la pilule n’a pas sa place dans la société, mais peut-être qu’à l’ère du progrès j’aimerais que le discours sur la contraception à l’école considère les ‘contres’ aussi bien que les ‘pours’ quand il s’agit de parler de la prise d’hormones de synthèse. Nos filles, les mamans de demain, méritent de pouvoir faire des choix informés, non? Elles méritent d’être les maitres de leur propre santé, non? Perso, je trouve qu’on leur doit bien cela, et ce n’est pas gagné, car avant tout la pilule est une machine à pognon dont l’objectif primaire est de remplir les poches des grands laboratoires pharmaceutiques. N’oublions jamais cela lorsque nos médecins essayent de donner la pilule à nos ados pour qu’elle soient ‘mieux réglées’. Outre les rares cas de jeunes femmes souffrant de conditions que seule la pilule peut soulager (il y en a, je ne le nie pas, mais elles restent minoritaires), la plupart des jeunes verront leurs cycles se régulariser peu à peu sans l’aide de médicaments. La majorité des femmes ‘mal réglées’ ou même OPK peuvent parvenir à régulariser leurs cycles en adoptant une alimentation plus adaptée à leur métabolisme.

Je réitère: la pilule a bien sa place dans notre société mais elle doit être prescrite dans 2 cas de figure seulement:

1) la patiente a choisi ce moyen de contraception elle-même après avoir étudié toutes les options qui s’offrent à elle et après avoir pris connaissance de tous les risques encourus. Il ne suffit pas au médecin de recommander à la patiente de lire la notice du médicament; un vrai dialogue doit avoir lieu entre patiente et médecin. 

2) la patiente souffre d’une condition dont les symptômes ne peuvent être soulagés que par la prise d’un contraceptif oral. Encore une fois, la personne concernée doit être pleinement informée de tous les risques encourus.

Par ailleurs, la pilule ne doit jamais – ô grand jamais – être prescrite sans que la patiente n’ait subi un examen médical approfondi (analyses sanguines, antécédents familiaux, poids de la patiente, hygiène de vie, etc.). La plupart des AVC liés à la prise de contraceptifs oraux surviennent au cours de la 1ère année. Les patientes doivent donc à tout prix être suivies de près durant cette période à risque.

Personnellement, je n’ai eu aucun mal à me procurer la pilule. Il m’est arrivé plusieurs fois de voir un médecin de garde ou même d’aller dans une pharmacie pour demander qu’on me ‘dépanne’ (j’étais accro j’vous dis!). On me faisait la morale pendant 30 secondes (vous savez, mademoiselle, je ne devrais pas trop… en principe il faudrait passer par votre gynéco, etc…), puis, dès que je sortais mon porte-monnaie on me donnait ce que je voulais. Bon nombre de mes copines se sont fait prescrire leurs 1ères pilules au planning familial, où les examens médicaux étaient plus ou moins facultatifs.  Ce qui nous oblige à nous poser la question: si une femme libre de droits souhaite accéder à un moyen de contraception, peut-on lui refuser? Je n’en sais rien. Il y a 10 ans j’aurais trouvé cela scandaleux que l’on me refuse l’accès à la pilule sans examen médical, aujourd’hui je ne sais pas… Dans le serment d’Hippocrate il est dit: « je ne remettrai à personne du poison si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion ». Et si on s’en tient à l’expression anglophone: « one man’s meat is annoter man’s poison », on est forcés d’admettre que ce qui convient à une personne ne convient pas à une autre. Par conséquent, dans le souci de « s’abstenir de tout mal » (tous les ans en France 20 femmes meurent à cause de la pilule), je suis de plus en plus convaincue qu’à défaut d’avoir un bilan médical sous les yeux le médecin ne peut pas prescrire la pilule contraceptive à la jeune femme lambda qui voudrait qu’on la ‘dépanne’. 

Je suis peut-être trop idéaliste (ou pas assez cynique; certains me diront que 20 décès par an c’est un chiffre dérisoire comparé aux accidents de la route), mais en tant que femme je ne me sens pas satisfaite de la façon dont on me vend la pilule. La pilule est un médicament à haut risque et non pas un cachet magique qui me libère de la domination masculine. Pour que nous soyons vraiment égaux alors il faudrait que les hommes aient leur pilule, et d’après tout ce que j’ai pu lire à ce sujet il semblerait que nos amis masculins ne s’enflamment guère à l’idée de prendre des hormones de synthèse qui pourraient leur provoquer des effets secondaires (voyons!). 

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Le but de cet article n’est pas de nier l’utilité de la pilule mais simplement de la remettre à sa place. Peut-être qu’il est temps pour nous les femmes de repenser notre rapport au pouvoir et de nous demander si vraiment la pilule nous libère autant qu’on voudrait nous le faire croire. Lorsque je prenais la pilule j’étais totalement déconnectée du fonctionnement de mon corps. J’avais littéralement mis en suspens mes hormones. J’avais placé ma santé entre les mains d’un grand laboratoire allemand, et dès que j’essayais d’arrêter cette pilule que j’affectionnais de moins en moins je souffrais d’une horde de symptômes tellement désagréables que j’étais forcée de la reprendre. Aux yeux de la société j’étais peut-être ‘libre’ car je n’étais pas enceinte, mais dans mon for intérieur je me sentais complètement emprisonnée. 

Connaitre son cycle c’est un peu comme avoir son permis. Quand on sait conduire on n’est plus à la merci des transports en commun; en somme, on n’est plus à la merci des autres. Prendre la pilule c’est un peu comme ranger son permis au fond d’un placard; il n’y a aucun mal à cela… au moins on l’a, et si on en a besoin on peut le ressortir, le dépoussiérer, et prendre la route à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Trop souvent, la pilule est prescrite à des gamines qui ignorent complètement le fonctionnement de leur propre corps, et pendant des années elles sont totalement déconnectées des processus naturels de la vie. Pire, leurs choix et leurs ‘préférences’ sont subrepticement influencés par la prise d’hormones qui ne sont pas les leurs. Si c’est cela la défense de la ‘liberté de la femme’ alors j’ai un peu l’impression de m’être fait avoir!

Attention, je ne préconise pas la ‘méthode pull-out’ pour éviter les grossesses non-desirées. Faut pas déconner non plus! Honnêtement, je trouve que le meilleur moyen de contraception ça reste la bonne vieille capote et une bonne connaissance du cycle féminin. Et oui c’est clair que le préservatif est ‘moins confortable’ mais bon, tant que les hommes ne voudront pas prendre la pilule je ne vois pas pourquoi je serais obligée de sacrifier ma santé pour leur confort temporaire. Pour moi, c’est cela le féminisme moderne, et il y a beaucoup d’hommes qui sont totalement d’accord avec ce raisonnement. Le mien est hyper protecteur en ce qui concerne ma santé, et si ce n’était pas le cas j’avoue que je serais inquiète quant à l’avenir de notre relation.

Il y a une expression (tirée d’un texte religieux je crois, je ne sais plus lequel), qui dit que « tout est permis mais tout n’est pas utile ». À mon humble avis c’est de cette façon-là qu’il faut que nous considérions la pilule contraceptive aujourd’hui. Tout comme le plastique, qui a vu des débuts fulgurants de succès, la pilule a fait trop de ravages sur le plan environnemental pour que nous les balayions d’un revers de main. Je vous invite à effectuer vos propres recherches au sujet des contraceptifs oraux. Lisez des articles, parlez avec vos amies, vos mères, vos soeurs, vos filles, mais aussi avec vos mecs, vos frères, vos fils; demandez-leur de vous parler de leur expérience; osez tout remettre en question continuellement. Il nous appartient en tant que femmes de ne pas prendre comme argent comptant ce que le discours mainstream veut nous faire croire. Il nous appartient de poser des questions gênantes et de chambouler l’ordre du monde – les hommes ne le feront pas à notre place!

« Les femmes libres ne sont pas des femmes » Colette

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  1. Bonjour Christelle,
    C’est vrai qu’en lisant tes articles et regardant les commentaires, on est beaucoup dans ce cas. Personne ne m’a parlé de l’effet rebond de l’arrêt de diane 35. J’ai arrêté fin mars cette pilule sans connaître la méthode du sevrage. J’ai connu ton site après, j’ai appris beaucoup de choses sur ton site, merci pour le partage de tes connaissances ! Du coup, je lutte contre l’acné en ce moment.
    J’ai qq questions à ce sujet : j’ai lu que tu as pris du gatilier 400mg par jour pendant 1 an, j’ai regardé un peu pour en commander, la plupart recommande 1 gelule par jour soit 95mg par jour. Pourquoi 400mg ? ça ne faisait pas un beaucoup ? Après 4 ans d’arrêt de ta pilule, est-ce que du refait des cures de gatilier de temps en temps ? ou des cures d’un produit en particulier, bardane ?
    J’ai aussi la peau grasse maintenant, est-ce que tu aurais des astuces naturelles, j’ai de l’huile de jojoba (j’en mets une goutte dans mes mains et je me masse le visage le matin avec) mais en fin de journée, j’ai la peau luisante et grasse (je me sens sale) j’hésite à acheter des papiers matifiants pour absober le sébum (je voudrais qq chose de naturel).
    J’ai lu aussi que tu utilises le préservatif comme moyen de contraception, est-ce que tu as essayé le stérilet en cuivre non hormonal bien sûr, quel est ton avis sur le sujet. Je sais qu’il y a des femmes qui le supporte mal et que certains gynécologues ne veulent pas le mettre sur les nullipares comme moi.
    Merci beaucoup d’avance pour tes réponses !

    1. Hello Iris, et merci pour ton commentaire! 🙂 Je suis désolée d’apprendre que tu te bats contre l’acné. Diane 35 est une vraie plaie et je te souhaite de venir au bout de cette crise rapidement.

      Pour ce qu’il en va du stérilet en cuivre je suis mitigée. J’ai des copines qui ne jurent que par ce moyen de contraception, mais j’ai aussi 2 amies qui sont tombées enceinte avec leurs stérilets – l’une d’entre elle va accoucher en septembre, et l’autre a eu une grossesse extra-uterine qui s’est terminée par l’ablation d’urgence d’une de ses trompes et un avortement forcé. Par ailleurs, toutes les femmes ne réagissent pas de la même façon au cuivre, et pour certaines il peut être toxique. Pour ma part j’avoue ne pas être assez renseignée à ce sujet… je ne suis peut-être pas assez courageuse non plus. C’est très personnel, mais l’idée d’un corps étranger qui reside dans un de mes organes me déplait, du coup ma seule autre option reste le préservatif. Je n’ose pas me fier uniquement à la méthode naturelle (prise de température, etc.) car même si je la trouve formidable et que je l’adopte pour connaitre mes cycles, j’ai fait une fausse couche il y a 4 ans, et l’experience a été tellement douloureuse émotionnellement (pas physiquement heureusement) que je préfère me protéger davantage que pas suffisamment tant que mon mari et moi ne serons pas complètement prêts à accueillir une vie. En tout cas en ce qui concerne la ‘stérilité’ liée à la pose d’un D.U.I je crois bien que c’est un mythe, et si ton gyneco n’est pas très chaud pour te le poser tu pourrais peut-être demander un 2ème avis.

      En ce qui concerne le gattilier… là encore les avis sont partagés. Le gattilier est une plante dite ‘adaptogénique’, et elle agit différemment en fonction de chaque sujet. Par conséquent, tout comme le café, la maca, l’alcool, le dông-quai, le ginseng, le wasabi, etc., la quantité ingérée influe beaucoup sur les effets produits. C’est dingue mais je lisais un article il y a quelques années (faudrait que je le retrouve) qui disait qu’en dessous de 500mg de gattilier on pouvait avoir tel effet, et au delà de 1200mg les effets s’inversaient de tel sorte à ce que les sujets souffrants de tel ou tel problème pouvaient être guéris ou voir leur état s’empirer selon le dosage. En France on semble favoriser des dosages très faibles, alors que dans les pays anglophones on prescrit des doses plus élevées. Je ne sais pas trop pourquoi (la cynique en moi dirait que plus on en achète plus les vendeurs s’en mettent dans les poches… ceci dit, j’ai lu beaucoup de témoignages de femmes ayant pu tomber enceinte/retrouver une ovulation régulière avec une dose de 400-500mg, et je n’ai rien lu de positif pour une dose aussi faible que 95mg).

      Au sujet de ta routine dermatologique… je ne sais pas trop. Peut-être pourrais-tu essayer de mettre un peu moins d’huile de jojoba pour voir ce que ça donne en fin de journée (genre 1 goutte sur les zones les plus sèches et c’est tout). Perso, je n’hydrate pas toute ma peau – juste mon front et mes joues. Quand ma peau est plus sèche j’augmente la dose. Certaines femmes n’hydratent pas du tout leur peau. Cela s’appelle la méthode ‘caveman. Elles n’utilisent que de l’eau pour se nettoyer, et elles ne mettent aucun produit hydratant. Moi-même je ne savonne ma peau que quand je vais à la piscine ou après avoir pris l’avion. Autrement, je ne veux que de l’eau sur ma peau. Ça me convient très bien. Ma mamie m’a dit qu’elle n’utilisait jamais de produits hydratants quand elle était jeune, et elle a une peau incroyable aujourd’hui à presque 84 ans. On nous fait tout un tralala au sujet des cremes comme si on était obligées d’en mettre, et en vrai ce n’est pas pour tout le monde. Voilà mon humble avis. 🙂

      En tout cas je te souhaite du courage et plein de belles choses!

      1. Merci pour ta réponse rapide et pour ton avis sur le stérilet 🙂

        Je vais suivre ton conseil pour l’hydration du visage 😉 en fait ma peau n’est pas du tout sèche (avec diane 35 ma peau était sèche), j’ai une peau mixte je dirais, j’ai voulu mettre du jojoba car j’ai lu que ça aider à reguler le sébum mais je crois que je vais arrêter d’en mettre.

        En fait, j’arrive à contrôler mes boutons sur le visage mais je ne sais pas pourquoi j’ai une crise de boutons dans le dos dans le bas des épaules ?!?

        J’ai encore qq questions stp : est-ce que lorsqu’on prend des plantes gattilier, sauge etc. est-ce que c’est mieux de les prendre bio ou peut importe ce sont des plantes, il y aura un effet quand même.

        Je suis preneuse si tu retrouves l’article sur le gattilier 😉

        Est-ce que tu aurais une marque à me recommander stp pr le gattilier (la photo que tu as mis dans ton article acné et pilule part 3 sur le gattilier c’était juste une photo ou la marque tu prenais – boîte Belle et bio) ?

        En fait j’ai retrouvé mes règles début mai (après l’arrêt fin mars de diane 35) mais avec un cycle long pour l’instant environ 36/40 jours, j’espère que le gattilier va pouvoir réduire mon cycle même si j’ai lu que le cycle était propre à chacun (mais qu’il devait être entre 28 et 35 jours).

        J’ai pris diance 35 non pas pour un contraceptif mais pour de l’acné et un peu d’hirsutisme au menton; ça a tout de suite fonctionnait : plus de boutons et moins de poils ou plus fins. Si une hormone de synthèse à réussi à controler mon taux d’androgène, je me dis que je peux retrouver cet effet avec des produits naturels. Depuis l’arrêt de diane 35, j’ai retrouvé ma pilosité au visage et on est en plein été avec pleinnnn de lumière (sachant que je ne mange pas de choses sucrées ni raffinées depuis l’arrêt de diane 35 – j’ai cru comprendre que le sucre favorise la pilosité au visage). Je fais attention à ce que je mange (bio, sain, bonne hygiène de vie etc.).

        J’ai cru entendre que le gattilier était anti-androgène, est-ce que tu aurais lu des témoignages de femmes (je pense que tu as dû en lire des témoignages) ou tout simplement avec tes connaissances, de cet effet sur les poils ? du coup, effectivement je devrais prendre une dose plus élévée qu’une gelule à 95mg.

        ou si tu as des conseils anti-androgène/pilosité, je suis preneuse également.

        Désolée il y a beaucoup de questions, mais je ne sais pas à qui les poser.

        Merci !!! 🙂

      2. Je t’en prie Iris. Honnêtement, avant de partir à l’aveugle sur le gattilier je demanderais des analyses hormonales soit auprès de ta gynéco, soit auprès d’un endocrinologue. Tu seras, de cette façon, à même de comprendre pourquoi tes cycles sont aussi longs… Pour ma part, j’avoue qu’à l’époque où je venais juste d’arrêter ma pilule (par le sevrage), j’ai pris du gattilier car bon nombre de femmes le recommandaient pour régulariser leurs cycles. Durant toute ma 1ère année sans pilule j’ai pris 400mg/jour sauf pendant les règles, et j’ai eu un cycle régulier. Au bout d’un an de prise je l’ai arrêté (parce que je n’aime pas prendre des complements alimentaires sur le long-terme), et lorsque j’ai voulu en reprendre après avoir fait ma fausse couche en 2013 j’ai eu l’impression que le gattilier me faisait mal au seins. Certainement que mon profil hormonal avait changé depuis mon arrêt de pilule, et peut-être que le gattilier ne me convenait plus à ce moment-là, ou lors peut-être que le dosage n’était plus adapté à mes besoins. Acharnée que je suis, j’ai donc doublé la dose (800mg/jour), et là j’avais encore plus de douleurs au seins, donc j’ai tout viré et les douleurs sont parties. Je n’en ai donc plus jamais repris. Je n’ai aucun doute quant aux vertus guérissantes de cet plante, mais je pense qu’elle ne convient pas à toutes les femmes… Pour être complètement transparente je prenais la marque Nature’s Way en capsules que j’achetais chez iherb.com. Il me reste encore une bouteille que je reprendrai peut-être mais pour l’heure je vis très bien sans.

        Pour stabiliser/réduire la fabrication d’androgènes il faut surtout se pencher davantage sur l’alimentation. Il faut savoir que les pics d’insuline favorisent la production excessive d’androgènes. Du coup, la meilleure façon de réduire ton taux d’androgènes ça reste un régime proche de celui des diabétiques. Le but étant de maintenir une glycémie sanguine stable, je conseillerais donc de réduire (même fortement) ton apport en aliments sucrés/à indice glycémique élevé (pain blanc, riz blanc, etc.) et de favoriser les protéines, les fibres, les graines complètes en petite quantité, et de limiter ta consommation de graisses. Les bonnes graisses que tu peux continuer à consommer en quantité modérées sont l’huile d’olive extra vierge (pression à froid, toujours), le beurre cru, les avocats, et quelques fruits oléagineux de temps à autre, et perso, je rajouterais un carré de chocolat noir après un repas pour toutes les vertus anti-oxydantes.
        Si tu suis une alimentation hyper ‘nature’ comme celui-ci et que tu parviens à stabiliser ta glycémie sanguine alors ton corps comprendra qu’il est entrain de produire trop d’androgènes (du moins c’est le but). Je conseillerais de suivre ce ‘régime’ 4-5 mois pour voir, de faire des analyses ‘avant-après’, et de faire le bilan ensuite. Dans l’article ci-dessus je mis un lien vers un article intéressant sur l’alimentation pour les femmes OPK… le regimen à adopter est à peu près le même quand on souffre d’un excès androgénique…

        Je te souhaite plein de courage en tout cas! Bisous! 🙂

      3. Bonjour

        Pouvez vous m’indiquer votre adresse email pour que je puisse vous posez quelques questions en privé au vu de ma situation ?

        Merci

      4. Hello Sarah, on se tutoie hein! 😊Mon adresse mail = petitecerizacerola@gmail.com. Je m’occupe actuellement d’un membre de ma famille qui est en convalescence donc je serai un peu moins dispo avant le 8 novembre pour des réponses mail, mais tu peux toujours m’expliquer ce qui se passe et je te répondrai dès que je le pourrai. J’encourage les lectrices à poser le plus de questions possible dans les commentaires car les problèmes/solutions peuvent être bénéfiques à d’autres et cela permet également de diluer un peu les langues au sujet des questions hormonales/féminines qui ont longtemps été considérées comme taboues… Je te souhaite plein de courage dans tous les cas!

  2. Christelle,
    A 1000 % d’accord avec toi.
    Pour celles qui veulent se renseigner je conseille le livre du Professeur Joyeux sur la pilule contraceptive ! –)
    Portes toi bien !!

  3. salut
    bel article. Tout à fait d accord avec toi. j ai eu exactement la même évolution de pensée ces 4 dernières années.
    la pilule, castration chimique qui te rend dépendante chimiquement. Oui une drogue. une
    drogue en
    vente presque libre. L arrêt est dur très dur. apres 4 ans , je me bats encore pour retrouver mon
    equilibre.
    Je me pose juste une question. J ai une
    fille. Si à 18 ans, elle a de l acné , un petit copain , et un suivie gynécologique, qu est ce que je lui conseillerais. Qu est qui est rassurant piur une mère. Que sa fille soit bien
    ( pas d acné) et pzs de risque de grossesse.
    Elle n a que 7 ans. j ai le
    temps. Mais je me
    demande des fois quelle attitude j aurai à son premier rendez vous gyneco. ……

    1. Bonjour Elo, et merci pour ton commentaire. Tous les points que tu évoques sont très justes et j’espère que d’ici à ce que ta fille soit majeure on aura modifié notre discours autour des hormones synthétiques. Je compatis pleinement car j’en suis au même stade que toi: au naturel + 4 ans, et toujours pas complètement équilibrée sur le plan hormonal. Je ne me plains pas, ce n’est pas l’horreur – loin de là même, mais je vois bien que la pilule a eu un effet sur mon cycle. Avant je saignais beaucoup, maintenant mes règles sont un peu moins abondantes et quand on sait que la pilule affine la paroi utérine lorsqu’elle est prise pendant longtemps on se dit que bon… on aurait aimé le savoir avant. D’autant qu’une paroi utérine faible favorise les fausses couches, et j’en ai déjà fait une. Bref, je ne me sens pas vraiment ‘libérée’ en tant que femme après avoir pris un paquet d’hormones synthétiques tu vois! J’ai même un peu le sentiment de m’être fait avoir!

      En tout cas je te souhaite plein de belles choses au naturel, ainsi qu’à ta puce. 🙂

  4. Bonjour Christelle – merci pour ce nouvel article. Personnellement, quand je vois toutes ces manifs pour garder le droit a la pilule et sa gratuite (je vis aux US aussi), ca me fait mal au coeur. Toutes ces femmes qui ne savent pas a quel point la pilule est une saleté! Moi aussi j’en ai bien profite quand j’ai commence a la prendre a 21 ans pour ne pas tomber enceinte, sans vraiment savoir s’il y avait des repercussions et sans meme penser un instant que ne plus ovuler c’est peut être pas une idée?! Bref, j’ai continue pendant des années, d’abord avec Diane 35, puis Cycleane 30 (Desogen/Apri ici). Je l’avais arrêtée pendant quelques mois a l’age de 30 ans après une rupture, mais a cause de la poussée d’acne, je l’avait vite reprise sans meme y réfléchir. Et puis a 36 ans, après une nouvelle rupture, je l’ai arrêtée pour pouvoir faire des analyses sanguines en vue de faire congeler mes ovules. Pas très glamour mais a 36 ans et voulant avoir des enfants, je pensais que c’était une bonne idée. Donc j’arrete d’un coup et boum 2 mois plus tard chute de cheveux. C’était tellement traumatisant que j’ai repris la pilule de suite sans meme continuer mon projet de « egg freezing ». Ma peau commençait juste alors a devenir très grasse aussi. Malheureusement cela n’a pas stoppe la chute qui a continue pendant un an jusqu’a ce que je passe au minoxidil (Rogaine). Je sais que tu as écrit des articles sur la chute de cheveux également, c’est un peu comme ca que j’ai découvert ton blog. J’ai été suivie pas pleins de médecins, j’ai fait plein d’analyses et en gros le diagnostic c’est telogene effluvium qui a accéléré une alopécie androgenique. Ca fait 2 ans que je galère avec ca et je suis super déprimée. J’ai perdu au moins 50% de mes cheveux. Je suis toujours sous pilule mais j’ai l’impression que mon corps n’est plus pareil depuis que je l’ai reprise il y a 2 ans. Quasiment tous les mois je fais du spotting alors que je n’en faisait jamais avant. J’ai tous les signes de l’AGA, et bien que le Rogaine aide, mes cheveux tombent toujours plus que la normale. En ce moment j’hésite entre passer au Spironolactone, vu que je suis deja sous pilule et sous rogaine, c’est la suite logique. Mais je n’aime pas trop l’idée de prendre encore un autre medicament. Ou alors d’essayer d’arrêter la pilule pour de bon mais vu que j’ai enclenche mon AGA, je ne sais pas si ca va m’aider a récupérer ma chevelure ou empirer les choses. J’ai l’impression d’être dans une prison. Mais face a la depression et l’impression de ne plus avoir de vie, je suis un peu prête a tout essayer. J’aimerai bien avoir ton avis. Merci d’avance!

    1. Salut Lilly, on est donc compatriotes! 😉 🇺 Merci en tout cas pour ton commentaire. Et oui, la pilule est une pure saleté. Personnellement, j’ai trouvé beau que toutes ces femmes américaines manifestent pour le *droit* à la contraception (tout comme le droit à l’avortement) et, pourquoi pas, le droit à une contraception gratuite si elles le souhaitent (puis quand on voit le prix des médecins/médicaments ici on ne peut qu’être scandalisés). Qu’on ne n’y méprenne pas, je n’ai aucune affection pour la pilule, mais je reste convaincue que c’est par l’éducation plutôt que par la privation que nous parviendront à l’égalité… enfin, c’est là tout un autre débat! 😅

      Concernant ton alopécie, je suis vraiment désolée. C’est effectivement frustrant au possible de se sentir piégée par la pilule et je comprends que tu aies eu besoin de la reprendre. Petit question – qu’entends-tu par « AGA », je ne suis pas sûre d’avoir compris?

      Je crois que le plus important dans tout cela c’est que tu poursuive ton beau projet « egg-freezing » car je crains que tu ne le regrettes si tu ne le fais pas. Je me doute que c’est effrayant de te dire qu’un nouvel arrêt engendrerait peut-être de nouveaux effets secondaires mais je pense que ce projet est tellement beau et important, et que la joie que tu pourrais éprouver à avoir un jour, quand le moment sera bon, un bout de chou, sera plus grande qu’une éventuelle souffrance engendrée par l’arrêt de la pilule. Tu es encore assez jeune pour le faire. Ce n’est que mon humble avis, bien évidemment, tu n’es absolument pas obligée de le prendre en compte. 🙂

      Petite suggestion – as-tu pensé te faire tester pour la maladie de coeliaque? Je dis cela car j’ai récemment discuté avec une dame qui a découvert qu’elle y était atteinte alors qu’elle n’a jamais souffert de troubles digestifs; elle avait juste des problèmes neurologiques au niveau de ses jambes, et elle avait vu plein de médecins qui pensaient que le problème venait de ses nerfs. Elle m’a dit que le fait d’éliminer le blé lui a sauvé la vie et lui permis de garder son boulot (elle est kiné, donc à priori elle a besoin de bosser debout!). Je sais que les farines de blé aux US contiennent 13% de plus de gluten qu’en Europe (et même en Europe on mange du pain qui est modifié par rapport au pain que l’on mangeait il y a 100 ans). La maladie de coeliaque peut provoquer des excès d’androgènes et toute une horde de troubles du cycle en raison de l’inflammation continuel du système digestif. Juste une suggestion, mais cela vaut peut-être le coup de t’y pencher…

      Je t’envoie plein de courage et une grosse bise de soutien! Tiens-moi au courant de ce que tu décides et n’hésite pas à repasser par le blog.

      1. Salut Christelle,

        AGA = Androgenetic Alopecia, en gros c’est le nom américain de l’alopécie androgenique. Je suis devenue une experte maintenant, a contre-coeur! Concernant ta question sur la maladie de coeliaque, oui j’ai été testée et je ne l’ai pas mais je sais que je suis sensible au gluten car quand j’en mange, ca me donne des boutons donc j’évite! J’ai été testée pour quasiment tout. Je mange plutôt sans gluten, sans sucre et sans produits laitiers pour éviter tout ce qui cree de l’inflammation. Mais ca n’a rien change a ma situation cheveux… c’est très, très dur.

        Alors pour répondre a ta question sur le « egg freezing », effectivement ca aurait été un beau project mais a 38 ans j’ai un peu deja fait mes adieux a cette option. Ma fertilité était deja au ras des pâquerettes a 36 ans alors j’imagine meme pas maintenant. En plus, c’est un traitement hormonal assez lourd avec AUCUNES garanties que ca marche. Je sais que peut-être un jour je le regretterai mais a l’heure d’aujourd’hui je suis focalisée sur mes cheveux et reprendre une vie normale. Je ne vois pas retourner a la clinique pour refaire des analyses (rien que la prise de sang m’avait fait presque tomber dans les pommes et en plus m’avait coute un bras) et relancer tout ca alors que je déprime sur ma vie en general et que je n’arrive pas a me projeter dans l’avenir. J’ai juste envie de retrouver une vie normale. J’ai vécu des choses difficiles dans ma vie mais je peux te dire que l’alopécie est la PIRE des experiences que j’ai jamais eu a vivre. Et y a pas de cure… 😦

        Voila pourquoi je pense au spironolactone parce que c’est peut être ma dernière chance de retrouver mes cheveux. Je sais que ca sonne un peu mélodramatique mais c’est vrai! Ca fait 2 ans que je vis un enfer et j’en ai vraiment marre….

      2. Salut Lilly, en effet, il semblerait qu’au niveau de ton alimentation et de ton hygiène de vie tu fais tous ce qu’il faut pour pouvoir en venir à bout (et merci pour les explications au sujet de l’AGA 🙂 ). Je suis de tout coeur avec toi, car je me doute que cela doit être extrêmement frustrant d’avoir fait autant de tests et d’avoir consulté autant de spécialistes.
        Honnêtement, même si je suis plutôt enclin à recommander des solutions botaniques ou nutritionnels, j’avoue que si j’étais confrontée au même problème je n’aurais qu’une seule envie; m’en débarrasser le plus vite possible et retrouver une vie normale. Je peux donc parfaitement comprendre que tu aies envie de tenter la spiro, et je souhaite vraiment, quelque soit le chemin que tu entreprendras, que tu trouves une solution qui te permette d’être de nouveau heureuse, car tu le mérites.
        Je ne trouve pas ton discours mélodramatique du tout. La souffrance est relative à chacun, et personne ne se doit de minimiser le vécu de l’autre. D’autant que les cheveux sont un point sensible pour nous les femmes.

        Je t’embrasse et je te souhaite plein de courage pour la suite. N’hésite pas à me tenir au courant 💖

  5. Christelle, merci pour cet article!! Je m y reconnais tellement, certainement comme un nombre incalculable de femmes.. c est dramatique..

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